En 2013, DeepMind, la principale entreprise européenne d’IA, a d’abord rejeté le conseil de « vendre à Google », mais a finalement été acquise pour 650 millions de dollars, faisant perdre à l’Europe une icône technologique.
L’Europe est en tête du monde en matière de recherche scientifique, possédant 9 des 25 meilleurs instituts de recherche en IA et représentant 14 % des « licornes » mondiales. Cependant, les percées historiques comme l’ADN, le Web et l’IA fondamentale ont toutes été commercialisées par des entreprises américaines.
Le principal problème n’est pas une réglementation stricte comme la loi sur l’IA de l’UE, mais un manque de financement en capital-risque au stade de la croissance. En 2022, l’Europe a atteint un pic de 22 % du financement mondial en capital-risque, mais a connu une forte baisse après le lancement de ChatGPT, alors que les États-Unis ont injecté des centaines de milliards dans l’infrastructure de l’IA.
Par exemple, Wayve (Royaume-Uni) a levé 1 milliard de dollars en 2024, principalement auprès de SoftBank, Microsoft et Nvidia, et non d’Europe.
Alors que les fonds de pension américains investissent en moyenne 2 % de leurs actifs dans le capital-risque, les fonds européens n’investissent que 0,018 %. Cela signifie que pour chaque dollar qu’ils investissent, les États-Unis en investissent 100. Si l’Europe augmentait ses investissements à 2 %, elle pourrait injecter 236 milliards de dollars supplémentaires dans la technologie.
Certaines réformes sont en cours : l’Allemagne a relevé sa limite d’investissement en capital-risque à 15 %, le Royaume-Uni s’est engagé à l’augmenter à 5 % d’ici 2030 (le « Mansion House Compact »), et les pays nordiques, comme le Danemark, la Suède et les Pays-Bas, sont pionniers dans la diversification des fonds.
Des entreprises comme Mistral AI (France, évaluée à 14 milliards de dollars), Synthesia, Robin AI et Lovable Labs prouvent que l’Europe peut être en tête si elle est correctement financée.
📌 L’Europe est en tête du monde en matière de recherche scientifique, possédant 9 des 25 meilleurs instituts de recherche en IA et représentant 14 % des « licornes » mondiales. Le problème principal n’est pas une réglementation stricte comme la loi sur l’IA de l’UE, mais un manque de capital-risque au stade de la croissance. Alors que les fonds de pension américains investissent en moyenne 2 % de leurs actifs dans le capital-risque, les fonds de pension européens n’investissent que 0,018 %. S’ils augmentaient ce chiffre à 2 % comme aux États-Unis, l’Europe pourrait injecter 236 milliards de dollars supplémentaires dans la technologie. Ce qui manque à l’Europe, ce n’est pas le talent, c’est le courage financier.

